Incarnez vos valeurs et misez sur l’authenticité
Pourquoi ? Par définition, les hypersensibles sont plus empathiques que la moyenne. Ils s’identifient facilement aux autres. En revanche, ils ont un sens accru du détail, et mettent plus de temps à prendre une décision car ils prennent en compte de nombreuses informations périphériques. Ils pourraient ainsi passer des heures à analyser les avis et recommandations des autres employés.
La personnalisation, l’incarnation, leur offre une occasion subtile de se fier à leur intuition, plutôt que de passer un temps infini à faire des plans sur la comète sans information factuelle ou précise. Idem, une stratégie d’inbound recruiting ou un plan de communication RH bien ficelé, permet de fournir en amont aux hypersensibles les informations dont ils ont besoin, pour faire le choix de positionner leur candidature, ou pas.
Comment ? Incarnez les valeurs et la culture de l’entreprise via vos ambassadeurs, et soignez votre réputation sur le web.
Ne mentez pas sur votre promesse employeur et reflétez en actes ce que vous dites sur le papier.
3. Ne transformez pas votre process en test de résistance au stress
Pourquoi ? À ce jeu-là, vous risqueriez de vous couper d’une proportion non négligeable de candidats, en particuliers les profils neuro-atypiques.
L’anticipation est un syndrome de l’hypersensibilité qui consiste à échafauder plein de plans et ne pas vivre dans l’instant présent. Ces personnes ont besoin d’un cadre clair et transparent pour canaliser leur tendance à la projection.
Comment ? Communiquez clairement les étapes et le calendrier du process.
4. Soyez à l’heure (ou prévenez)
Pourquoi ? Ce n’est peut être pas le cas de tous les postulants, mais on vous assure, les hypersensibles sont presque systématiquement à l’heure à l’entretien de recrutement. Ou en avance. La faute au syndrome d’anticipation. Il engendre une organisation mentale et logistique très huilée, qui peut elle-même être source de stress alors même qu’elle a pour but d’apaiser les angoisses du candidat.
Comment ? Faites de votre mieux pour tenir le timing de vos entretiens (ou préparez des messages d’alertes que vous pourrez déclencher en cas de retard).
4. Soignez le cadre, pour rendre possible la rencontre
Pourquoi ? Là encore, l’hypersensibilité génère certains comportements spécifiques. Souvent (mais pas toujours) introvertis, ces profils de candidats sont déjà plus souvent stressés que la moyenne. Lors de l’entretien, leur hyperesthésie peut les conduire à être gênés par des éléments secondaires du décor. Par exemple, le bruit, l’ambiance générale, les interruptions soudaines. Cela peut mettre le candidat en situation d’échec.
Mais aussi, cela peut l’empêcher de se livrer avec authenticité vis-à-vis du recruteur. Dans les moments de stress intense, difficile d’entrer en relation avec un hypersensible, qui peut soudain mettre énormément de distance pour éviter de se fissurer. Or, l’employeur a besoin de vérifier l’alignement des appétences, des valeurs et des compétences douces du candidat.
Comment ? Optez pour un cadre agréable, professionnel, adapté. Et proposez, quand c’est adapté, des alternatives tels que les entretiens vidéos différés, par exemple, qui facilitent non seulement la logistique du candidat, mais aussi sa préparation.
5. Respectez l’engagement émotionnel du candidat, quelque soit votre réponse
Pourquoi ? Les hypersensibles ont un niveau d’exigence élevé, ce qui peut les amener à accorder beaucoup d’importance à respecter les process. Ils s’engagent émotionnellement et l’absence de réponse à une candidature peut fragiliser leur confiance professionnelle.
Comment ? Faites un feedback constructif au candidat, même s’il n’est pas retenu. Expliquez ce qui n’a pas matché en contextualisant l’analyse du profil candidat au regard de l’offre d’emploi et du projet de l’entreprise.
6. Evitez surchauffe émotionnelle et cognitive lors de l’onboarding
Pourquoi ? Les hypersensibles ont un traitement plus profond de l’information, ce qui est plus énergivore. Cela s’explique à la fois par une capacité à absorber un important flux d’information, mais la contrepartie est souvent un déficit d’inhibition latente. Ce concept désigne la faculté d’accorder une moindre importance à des stimuli sensoriels présents dans notre environnement et déjà connus. Ce n’est pas le cas pour un candidat hypersensible qui peut se laisser disperser.
Lors de l’onboarding, les informations sensorielles et émotionnelles à gérer sont déjà nombreuses pour un hypersensible. Ce nouveau collaborateur pourrait d’ailleurs vous épater par sa capacité à intégrer rapidement de nombreuses informations, mais n’en faites pas trop, car ce trop-plein peut être difficile à gérer.
Comment ? Considérez la réussite de l’onboarding des collaborateurs une course de fond, pas un sprint.